J'attends

Je suis installée devant mon ordi, encore en train de penser à toi, encore en train de t'imaginer, encore en train de prendre mes désirs pour des réalités. Je rêve éveillée... je ressens ces petites absences, ces moments où je pense à toi encore plus fort, qui arrêtent le temps, qui arrêtent mes mouvements. Qui me font sourire, et qui me disent, attends...

Ces moments où je me réveille, en ayant encore ton image avec moi, et puis viens la sinistre réalité, tu n'es pas avec moi. Ces instants où je m'endors en m'imaginant dans tes bras, ma tête contre ton épaule, où je te serre tout contre moi, tendrement...

Qu'est ce que j'en ferais subir à cet oreiller si j'imaginais que c'étais toi, je l'embrasserais, le calinerais... et ... mais non, ce n'est pas toi... alors j'attends.

Et puis je t'imagine là toujours, quand je suis seule, dehors, que j'ai peur, que j'ai besoin de me rassurer, de me sentir protegée, je t'imagine là...

Bien sûr, je vis, à côté, mais il y a toujours une pensée pour toi, toujours ton image dans ma tête, ton sourire, tes yeux qui m'entêtent. Comme j'aimerai pouvoir te regarder enfin les yeux dans les yeux, te dire que oui je t'aime, que je me sens bien qu'avec toi. Alors j'attends...

C'est comme quand je me regarde dans la glace et que d'un coup je vois ton visage ... alors je marque un temps d'arrêt, parce que je t'imagine trop avec moi. Je t'attends

J'attends de te prendre dans mes bras... je crois que je n'arriverais plus à te lâcher tellement j'attends ce moment, tellement cet instant est gravé dans mes désirs, gravé dans mon être.

Tu es là, tu es mon coeur tout entier, tu es entré, insidueusement, sans que je m'en apperçoive, au fil du temps, au fil des conversations... au fil de l'affection que j'ai eu pour toi au début, puis de l'amitié, et enfin de l'amour que j'ai vu naître en moi. Et j'ai attendu...

Que ça soit toi qui me dise que tu m'aimais, que ça soit toi qui me dise que tu voulais qu'on aille plus loin que l'amitié, que ça soit toi qui me dise clairement ce que tu ressentais clairement. Parce que j'avais peur de te l'avouer, j'avais peur que ça ne soit pas réciproque, peur de perdre ce lien tellement fort qui nous unis...

Il y a quelque chose qui se passe dedans, dans mon coeur, je le sens, je ne sais pas comment le décrire, c'est ces petits bondissements que je ressens quand je te parle, quand je t'entends... quand je t'imagines dans mes bras... et je t'attends...

Je t'attends, impatiemment, attendre, encore, et toujours, d'être avec celui qu'on aime, attendre que la France se replie pour qu'on soit enfins réunis... t'attendre...

Pourtant la patience n'est pas la principale de mes qualités, voir même mon impatience est un de mes défauts les plus notoires, mais... on dit que plus l'attente est longue, plus les retrouvailles seront bonnes, alors j'espère qu'elles seront bonnes ses retrouvailles, que j'arriverais a trouver le moyen de faire cesser le temps, et de rester avec toi, longtemps, infiniment longtemps...

Je t'attendais...

Je t'ai trouvé...

Je t'attends...

et je t'attendrais toujours...

Parce que je t'aime...

Céline